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#zazen #meditation Ça fait 31 ans que je fais zazen. J'ai dépouillé cette pratique de toute croyance. Il y a maintenant 11 ans que j'ai quitté l'école soto zen dans laquelle je m'étais inscrit pendant 2 décennies. Je continue néanmoins de m'asseoir face au mur tous les matins pendant 45 à 60 minutes. C'est devenu ma façon de passer du sommeil à l'horizontale à l'activité verticale de la journée. Je n'attends plus rien de cette pratique. Je ne cherche pas l'éveil ni le bien être.
1/n
Je m'assois simplement, le dos droit et laisse de l'espace à ma respiration.
Je ne me préoccupe pas de l'effet de cette pratique mais je constate qu'elle régule mon système nerveux, harmonisant le sympathique et le parasympathique. J'observe et j'accueille mes sensations et mes pensées avec équanimité. Parfois c'est agréable, parfois désagréable, parfois ni l'un ni l'autre. Il n'y a aucune preuve scientifique que cette pratique a réellement un effet, mais je m'en fous.
2/n
Ça me plaît de m'accorder ce temps où je suis éveillé sans agir, sans construire des chemins de pensée.
Je m'amuse à considérer qu'il s'agit d'une pratique politique. Dans un monde qui nous considère en fonction de ce que nous faisons, produisons, pensons, le fait de s'autoriser à prendre du temps pour ne rien faire ou penser est un gros fuck au productivisme et l'affirmation de la plus grande des libertés : celle d'être comme je suis, comme un arbre, comme un rocher, comme un lac.
3/3